quelle amplitude de chair

ce qui nous donne suc et viande
achalandé sur l’architecture
de nos os
est-ce soutiré à l’air, aux esprits qui
vaquent ?
cet espace occupé
quelle est sa charge utile ?

quelle amplitude de chair
pour accueillir la pluie
en garder la mémoire parcellaire
ou rassembler tant d’effleurements
en une seule caresse ?

cette épaisseur, cette lourdeur,
cette patrie ultime,
est-ce matière d’amour ?
est-ce matière de mort ?

 

 

 

(photographie : Florence Noël)